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Vincent Prémel

De La P'tite aux 7 îles, de La Cour au Gabier Noir, 4 lieux précieux où l'on chante la vie

Il est des bistrots où la culture du comptoir veut encore dire quelque chose. On y cause, on débat, on se retrouve, on fraternise au milieu des rires et des peines. Tel un vrai lien, social et primordial, dans le tumulte du quotidien. Le Café La P'tite à Saint-Malo en fait parti et Sylvaine, la taulière, le cultive avec force et conviction depuis bientôt 10 ans. Ce vendredi 4 octobre, nous y jouions avec Niko (guitare) avant la fermeture pour vacances de ce bar de quartier de Saint-Servan. On y croise des habitués bien sûr, des retraités et des jeunes travailleurs, des touristes intelligents qui s'aventurent extra-muros, des gens du coin, d'autres qui y viennent juste acheter leurs clopes et tous adressent un sourire à tes chansons. Bref on y trinque à la vie et à l'amitié. Une vraie culture du comptoir comme je disais. Pour cette dernière soirée avant vacances, faut bien l'avouer, c'est pas la foule des grands jours au grand regret de David et Sylvaine mais ça n'enlève rien au bel accueil reçu et au plaisir d'être ensemble. Merci pour tout Sylvaine car on s'y sent bien au Café !

Le lendemain, samedi 5/10, cap au Sud pour une date sur Rennes à La Cour, rue Penhouët. Concert organisé un peu à la dernière minute car la semaine précédente en croisant Zoubac, l'un des deux patrons, je lui demande simplement s'il y aurait moyen de venir jouer au bistrot car j'ai une date off sur la tournée. Il me dit "Banco ! Vous jouerez à l'étage, tu m'emmènes deux affiches et on commence à 20h30 ?". Trop bien, c'est simple, c'est naturel et j'aime quand ça se passe comme ça. Un concert en toute intimité à l'étage de ce petit bistrot au grand cœur où quand il y a vingt personnes, c'est plein à craquer. La rencontre y est facile, humaine et on est bien loin des standards tout aseptisés qu'on peut trouver à deux pas. Un bistrot qui fait du bien et où l'on est bien. Merci aux copains d'être venus nous voir jouer et à Théo et Zoubac bien évidemment pour l'accueil et la belle énergie dans la Cour des grands.

Le lendemain, attention concert du dimanche au Gabier Noir, à Rennes toujours. Xavier (contrebasse) et Sylvain (percus) nous viennent en renfort. Un invité surprise est annoncé et les collègues commencent à arriver petit à petit. Yvan, le Gabier Noir, tel un capitaine de navire annonce l'appareillage imminent et voilà qu'on embarque pour une soirée des plus mémorables. Où le temps semble s'arrêter. Où l'on oublie que c'est dimanche soir. Où les rencontres sont simples. Où personne ne se la raconte, où l'humilité fait partie de la vie. Après 2 sets, l'invité surprise entre dans la danse et ça n'est autre que le copain B.Roy. Cet accordéoniste infatigable qui m'inspire. Allez vaï camarade, c'est le lancement d'un bœuf et d'une soirée aussi joyeux qu'interminables. Ce genre d'instant où cette phrase de Van Gogh résonne avec justesse : "Il n'y a rien de plus réellement artistique que d'aimer les gens". Merci Yvan pour ton accueil, pour ton bistrot de campagne à la ville et pour ton investissement dans ces moments qui ne sont que du baume au cœur dans ces temps incertains.

Après une courte nuit, on reprend la route en duo avec Niko pour aller jouer chez Yannick, à Baden dans le Morbihan, au Café des 7 îles, "café du village des îles d'ici et de plus loin". Un concert un lundi, une fois n'est pas coutume. Mais d'ailleurs, pourquoi un lundi ? Parce qu'aux 7 îles, Yannick organise un concert chaque 7 du mois, et ce coup ci, ça tombe un lundi. Je craignais un peu la fréquentation pour un lundi soir d'autant qu'habituellement le café est fermé le 1er jour de la semaine. Mais quelle surprise, on découvre un public des grands soirs, enthousiaste, motivé et présent. Nous qui pensions jouer une petite heure, on déroule avec plaisir et on jouera pas loin des 3 heures règlementaires quand l'ambiance est bouillante. Bien sûr, on finira sur ma chanson écrite au Cap-Vert, L'appel de l'archipel, dédicacée à Yannick qui s'envole là-bas le lendemain matin pour ses vacances. Merci à toi Yannick, bonnes vacances et à la revoyure ! Bonne recherche pour trouver le meilleur rhum de l'archipel ! "Hier soir, j'ai bu tellement de rhum que ce matin je parlais créole !"

Pour résumer, je voudrais réitérer ma reconnaissance envers Sylvaine, Zoubac et Théo, Yvan et Yannick pour faire vivre leurs lieux. Des endroits où les gens se parlent, où des musiciens s'acharnent, où l'on oublie le travail et le chômage, où l'on chante l'amour, on danse la vie et on oublie la mort. Merci !

En quartet au Gabier Noir à Rennes, Merci à Lambert Vi pour la photo !

Faut prendre le large à la Cour à Rennes (captation Anne-Cécile Peppers)

L'Appel de l'archipel à La Cour à Rennes (captation Anne-Cécile Peppers)

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